Rayon de Lune

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Vieille église (Une)

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État : Trame encours 90%. Rédaction encours 20%

 

Quatrième de couverture :

Dans une très vieille église, isolée dans un col, se passent des choses bien étranges... surtout depuis la mort atroce du précédent curé.

 

Cycle : Aucun.

 

I.S.B.N. :

Format :

Nombre de pages : 98

Prix :

Où se le procurer : sur un vieux pc qui refuse de plus en plus souvent ses services. 

 

L'illustration : Si quelqu'un dispose d'une belle photo d'église gothique avec deux portes, vue en contre-plongé de la façade, je prends.

 

L'auteur :
Phœbé travaille
dessus.

La genèse du roman :
Et si j'écrivais un livre sans rien rien dévoiler de son mystère ? Et si je vous laissais tout imaginer parce que je suis capable de tout ? Surtout dans l'environnement déserté et magnifique d'une vieille église gothique, perchée au point culminant d'un col et profanée par l'horrible massacre du prêtre précédent. Sur cette base, des centaines de possibilités...

 

 


 

 

 

LIVRE PREMIER

 

 

 

RAPHAËL

 

 

 

Dans la tradition chrétienne  Raphaël est le protecteur des voyageurs. Il est le troisième archange reconnu par l’Église. Son nom signifie « Dieu guérit. » C'est lui qui a délivré de la cécité les yeux de Tobie, (Tb 11,17), méritant ainsi d'être appelé « Dieu guérit »

 

 

 

Raphaël maître de l’air et des messages divins, il apporte la connaissance.

 

 

 

 

 

CHAPITRE PREMIER

 

 

 

Une vieille église de campagne.

 

 

 

 

 

 

 

   Dans le froid de la nuit hivernale, la vieille église gothique se cachait sous un épais édredon blanc masquant sa beauté et étouffant les bruits du vivant. Venant de plus haut, un chemin de terre enfoui sous la neige passait devant, avant de disparaître dans la vallée située plus au sud. Elle ne se dressait pas seule au sommet du col. À la droite du majestueux édifice, un modeste presbytère se flanquait d’un jardin protégé par un verger. À sa gauche, un cimetière s’étalait jusqu’à la forêt, parsemé de mausolées et d’arbres dépouillés de leurs feuilles.

 

   Le bâtiment en lui-même impressionnait le nouveau venu par la magnificence des ornements qui le paraient. Les plus habiles tailleurs de pierre des royaumes connus s’étaient succédé en ces lieux pour rivaliser d’adresse, réalisant mille gargouilles monstrueuses, des colonnes ciselées, des arcs boutants décorés, des statues de saints drapés de toges, d’anges aux ailes déployées et de démons hideux de bestialité, jusqu’aux tuiles qui s’agrémentaient de créatures gravées. Sur le fronton, Sainte Marie Magdeleine accueillait les croyants d’un doux regard plein d’amour. Elle avait aimé Jésus le Nazaréen, porté sa fille et fondé son Église. Beaucoup de lieux de culte lui étaient dédiés et celui-ci ne faisait pas exception.

 

   Poussées les portes sculptées de feuillages et de fruits tel un jardin d’Éden, le fidèle pénétrait dans un narthex aux multiples fonctions. Grâce à ses portes décalées de part et d’autre d’une seconde représentation de la sainte épouse, il protégeait l’intérieur du bâtiment des courants d’air. Le soir, il offrait un abri aux pèlerins, aux voyageurs et aux mendiants. Afin de ne point mélanger les genres, les hommes usaient de la porte de droite surplombée des saints, alors que les femmes passaient à gauche sous les représentations des saintes, pour pénétrer dans la nef. De petites voûtes d’arêtes sur les bas côtés contrebutaient le berceau central. De longues colonnes cylindriques portaient des archivoltes sur lesquelles venaient reposer le berceau plein cintre de la nef. Des ouvertures, protégées de vitraux, perçaient les murs et éclairaient les bas-côtés. Elles auraient laissé le milieu de l’édifice dans l’obscurité si une seconde série de hautes meurtrières n’était venue l’illuminer depuis le sommet entre la charpente du plafond et les colonnades dans les arcatures du second niveau. Plus loin, un transept s’écartait de part et d’autre du chœur. Un côté menait aux fonts baptismaux et à l’entrée de la crypte qui renfermait les tombeaux des anciens seigneurs et officiants. L’autre, située sous le clocher excentré, conduisait à la sacristie qui communiquait avec l’extérieur du côté du presbytère. Sur le pourtour de l’abside, pas moins de sept chapelles rayonnantes rendaient hommage aux principaux évangélistes. Au cœur de tant de magnificences, sur une estrade aux marches ornées de frises relatant les grandes étapes de la vie du fils de Dieu, un maître autel reposait sur des colonnettes à chapiteaux. Derrière lui, au-dessus d’un reliquaire s’élevait un crucifix de bois grandeur nature. Sur cette croix gisait habituellement la forme torturée d’un Christ d’ivoire.

 

   Cette nuit cependant, ce n’était pas une statue de marbre qui souffrait en silence.

 

   Mais celui d’un homme de chair et de sang qui agonisait. Le corps atrocement torturé d’un prêtre cloué sur la croix.

 

   Un dernier râle franchit ses lèvres exsangues alors que la mort, enfin, le délivrait de son supplice.

 



25/09/2009
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